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Parfois, je me surmène tellement pendant quelques semaines que je m’effondre de fatigue chaque soir. Parfois, je ne fais rien pendant plusieurs jours consécutifs, et la simple idée de préparer un repas a l’air insurmontable.
Ce cycle s’appelle le boom and bust, autrement dit : un moment de tourbillon d’énergie, suivi par un gros crash.
Je sais à peu près d’où ça vient : je pousse les limites de mon corps et de mon cerveau jusqu’au bout du bout, et les deux m’obligent à faire une pause. Puis je me sens coupable d’avoir fait une pause, alors je compense en… me relançant dans le même cycle.
L’objectif, c’est de se stabiliser pour réduire l’amplitude des vagues : monter moins haut, pour descendre moins bas. C’est aussi simple… et dur, que ça.
Non, il ne faut pas se forcer les jours où ça ne va pas. Au lieu de ça, il faut apprendre à s’arrêter *même si ça va*.
Pour moi, c’est cette partie qui coince : quand je vais bien, j’ai envie d’en profiter pour faire les choses que je n’ai pas pu faire quand ça n’allait pas, et anticiper la prochaine période de crash.
Mais ça ne fait qu’entretenir le cycle que j’essaie justement d’interrompre.
Le gros du travail, c’est de se libérer de la culpabilité qu’on ressent à l’idée de ne “rien” faire, ou de ne pas dépenser notre énergie jusqu’à la dernière goutte. Le reste d’énergie, s’il n’est pas utilisé, pourra être mis de côté pour un autre jour, il ne va pas disparaître dans le cosmos.
J’ai le droit de m’arrêter, même si j’ai encore de l’énergie.
Je n’ai pas à gagner le droit de me reposer.
Le perpétuel dépassement de soi n’est pas le seul modèle qui existe.
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