Je suis globalement assez mitigée sur tout ce qui concerne l’organisation de ces Jeux. C’est à la fois une opportunité de donner de la visibilité à des athlètes qui ont autant de mérite que les sportifves valides… et un festival permanent de validisme.

Tout est un peu bancal, à commencer par l’absence de la flamme olympique qui a déjà été confiée aux États-Unis pour les JO 2028.

Autre point en demi-teinte : les billets sont vendus bien moins cher, supposément pour intéresser le public. Oui, ça peut inciter des gens à venir. Mais ça donne quand même un peu l’impression qu’une place pour les Jeux Paralympiques vaut… moins.

On notera aussi l’intervention approximative de Teddy Riner : 

“C’est eux les vrais athlètes. C’est des super-héros.”

 Est-ce que pour une fois, on pourrait considérer les personnes handicapées sur le même plan que les valides ?

Ça implique de ne pas nous voir comme des héros de tragédies grecques… ni comme des petites choses fragiles.

Et si possible, de s’intéresser au sport, avec le même intérêt pour les performances que lorsqu’il s’agit de sportifves valides.

La plupart des sports ont des variantes adaptées, qui en font des sports à part entière, et des alternatives tout aussi intéressantes : le basket fauteuil, la para équitation, etc. Rien, donc, ne justifie que la diffusion télévisée et les financements soient moindres.

Il y a aussi des sports qui existent seulement aux Jeux Paralympiques : 

• la boccia, un sport de stratégie proche de la pétanque, 
• le cecifoot, un sport dérivé du football par équipes de 5,
• le goalball, un sport d’équipe avec une balle sonore qui se joue à la main

Bref, tout ceci pour vous dire : regardez les Jeux Paralympiques.

Ça commence mercredi, le 28 août. Quitte à ce que le boycott des JO n’ait pas fonctionné, donnons aussi de la visibilité aux athlètes handi·e·s.