La surinterprétation

La surinterprétation

C’est très fréquent, chez les personnes neuroatypiques, de surinterpréter.

Ça veut dire que l’on entend dans la phrase non pas ce qu’elle dit, mais ce qu’elle pourrait vouloir dire.

« LE CIEL EST GRIS »

  1. La personne énonce un constat sur la couleur du ciel actuellement.
  2. La personne veut dire qu’elle est déçue qu’il y ait du mauvais temps, elle me reproche de ne pas avoir anticipé et prévu un parapluie.

Dans le cas 2., je cherche dans ce que dit la personne un signe qu’elle m’en veut… alors que rien dans sa phrase ne le montre.

Je suis donc en train de surinterpréter, en lui prêtant une intention qu’elle pourrait avoir, mais dont je ne suis pas du tout sûr·e.

C’est particulièrement vrai chez les personnes neuroatypiques, parce qu’on est très anxieux·ses, et qu’on peut trèèès vite se mettre la rate au court-bouillon.

Est-ce que la personne m’en veut ?

Qu’est-ce que j’aurais dû mieux faire ?

Ça pose souvent problème dans les interactions avec les autres, parce qu’on réagit à ce qu’on a interprété, au lieu de réagir à ce que la personne a dit.

Et ça crée de la confusion, parce que l’autre personne n’a pas forcément suivi le même cheminement mental que nous.

C’est important d’avoir conscience de ce fonctionnement, pour pouvoir agir dessus.

Tu peux par exemple demander…

« Je crois avoir compris que tu sous-entends (…), est-ce que c’est ça ? »

Ça permet de réagir proportionnellement à l’intention de la personne, au lieu de réagir à ce que l’on pense être son intention secrète.

Et globalement, ça permet de mieux communiquer.

Parfois, c’est la personne en face qui ne sait pas exprimer ce qu’elle veut dire directement — par peur, trauma, etc.

Même si c’est difficile, souviens-toi que ce n’est pas ta responsabilité.

Tu peux lui offrir un cadre sécurisant, mais jamais insister ou la forcer à communiquer si elle ne le peut pas.

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