La santé fluctuante

Certains jours, je peux m’occuper toute seule de mes impôts, faire la vaisselle et enchaîner avec une séance de yoga.

D’autres, sortir du lit est une épreuve, et je chouine pendant un quart d’heure avant de me brosser les dents.

Du jour au lendemain, sans crier gare.

Est-ce que c’est la pluie, l’effort de trop, la qualité de sommeil ? Aucune idée.

Je ne réussis pas vraiment à cerner mon propre algorithme.

Dans l’enthousiasme des jours qui vont bien, je prévois plein de choses.

Et dans le creux des jours ou tout fait mal, je ne peux rien faire.

C’est frustrant, de ne pas pouvoir anticiper.

Alors dès que ça va un peu mieux, j’ai envie de tout faire en même temps.

Tout ce que j’aurais aimé faire quand j’étais coincée au lit – ranger le salon et voir des copaines et rempoter les plantes et passer l’aspirateur et aller me promener.

Je m’habitue, petit à petit, à trouver des stratégies.

  • Accepter d’être aidée.
  • Prévoir au conditionnel.
  • Faire des siestes.
  • Ne pas me surcharger quand ça va.
  • M’écouter un peu plus.

Quand on va bien, on oublie vite qu’il y a des jours où on a très mal — et inversement, quand on va mal, on oublie qu’il y a des jours où ça va.

Ça peut sembler un peu bateau, mais je vous assure que c’est vrai.

Et surtout, c’est important de s’en rappeler :

Avoir un rythme différent de celui des valides ne fait pas de nous des gens moins bien.

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