« Les étiquettes, c’est mal, réducteur, en plus ça sert juste à mettre les gens dans des boîtes. »

« Hétéro, bi, homo, finalement le plus important c’est qu’on est tous humains. »

Oui, on met les gens dans des boîtes.

Il y a des gens qui sont dans la boîte des blond·e·s, puis ceux de la boîte des brun·e·s, et moi qui suis dans la boîte des deux.

C’est comme ça, on passe notre temps à se catégoriser de plein de façons différentes.

Et ce qui est super, c’est que poser une étiquette sur quelque chose n’empêche pas de la retirer pour en mettre d’autres. Sur mes cartons de déménagement, il était écrit “confiture de prune », et mes livres n’en sont pas devenus.

On peut raturer, écrire à côté, changer la couleur du feutre. On peut se tromper et réécrire. On peut se balader de boîte en boîte, et avoir plein de boîtes.

La plupart du temps, les gens voient les choses comme des étiquettes seulement quand ça les arrange.

C’est marrant comme vous ne voyez pas les contours de vos propres boîtes quand elles sont la norme, non ?

Handicapé:e c’est un gros mot, alors que décrire toutes nos réalités avec des périphrases c’est mieux, ça rassure.

« Fonctionnement différent »

« Enfant à besoins particuliers »

Ça fait des étiquettes qui font moins peur.

Mais ça nous coupe aussi de ressources précieuses, de personnes qui vivent les mêmes choses, et surtout ça génère de la honte et des tabous qui n’ont pas lieu d’être.

Arrêtez de tourner autour du pot.