Dès qu’on parle d’autisme, on y a droit : « Oui mais moi aussi j’ai du mal avec le bruit fort et les inconnues, c’est pas pour ça que je suis autiste. » 

Non, en effet.

Il est question d’intensité : 

Est-ce que c’est déplaisant, ou est-ce que ça vous donne envie de pleurer ? 

Est-ce que c’est déplaisant, ou est-ce qu’il va vous falloir des jours pour vous en remettre ?

Si vous aimez juste les trains, ou l’espace, félicitations : vous avez autant en commun avec une personne autiste qu’avec un cheminot, ou un astronaute. Est-ce que pour autant, vous piloteriez une fusée ?

L’autisme, c’est un diagnostic à part entière, le résultat d’une combinaison de difficultés dans trois domaines :

• social 
• cognitif 
• sensoriel

C’est simple : si tout le monde était autiste, on aurait pas autant de mal à évoluer en société avec les personnes neurotypiques.

Il y aurait moins de lumières à décoller la rétine, moins de foules immenses… On ne s’épuiserait pas à essayer de s’adapter en permanence.

Et puis… si vous vous reconnaissez dans tous les traits qui définissent l’autisme, peut-être qu’il y a autre chose à déduire que « tout le monde est un peu autiste ». C’est peut-être parce que vous l’êtes ?