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L’antipsychiatrie, c’est un mouvement politique qui remet en cause de manière radicale l’institution psychiatrique et les maltraitances exercées contre les patient·e·s.
Elle revendique le soin sans contrainte, la liberté et l’autonomie en opposition à l’enfermement forcé et la maltraitance.
« C’est pour leur bien. »
Cet argument, souvent utilisé pour justifier l’internement en psychiatrie, se heurte à la réalité mise en avant par les personnes concernées et le CGLPL (Contrôleur général des lieux de privation de liberté).
L’enfermement et la contention, toujours autorisées, servent-elles au bien-être ?
Comment prétendre soigner par l’enfermement ?
La psychiatrie intervient comme un moyen de mettre des individus à l’écart pour le maintien de l’ordre social, bien plus que comme un outil de soin au service de ces individus.
Il s’agit d’enfermer et de médicamenter, plus que de soigner de façon bienveillante.
Le respect de la dignité est loin d’être la priorité en psychiatrie : privations diverses, violences innombrables, pots de chambre, fenêtres obstruées, portes qui ne ferment pas à clef, port du pyjama obligatoire, etc. Face à cela, l’antipsychiatrie rappelle que les personnes hospitalisées sont des êtres humains, et qu’à ce titre leurs droits fondamentaux doivent être respectés.
Alors comment faire ?
L’antipsychiatrie insiste sur le consentement et l’autonomie, qui doivent être au cœur du soin.
Bien sûr, cela implique de repenser complètement la manière dont on envisage la folie et la santé mentale, tant dans les milieux médicaux que dans la société.
Les personnes psychiatrisées sont responsables de 3% des actes violents, et ont 7 à 17% plus de chance d’en être victimes que le reste de la population.
Pourtant, on ne compte plus les films et les articles qui représentent le trouble bipolaire, la schizophrénie, etc comme une source de danger.
Bien sûr, rejeter la psychiatrie et ses dérives ne veut pas dire nier à qui que ce soit le droit d’accéder aux soins, bien au contraire. L’objectif est de parvenir à des soins librement consentis, bénéfiques, et non stigmatisants.
Le feu, la rage, l’orage #5 : Folie, psychiatrie et lutte des psychiatrisé·e·s, 2019
« Soins sans consentement et droits fondamentaux », CGLPL, 2020
Mary Barnes, Voyage à travers la folie
Les témoignages de concerné·e·s
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